FINANCEMENT
Porteur du projet : Keitly MENSAH
Responsable Scientifique : DUMONT Alexandre
Laboratoire : Centre Population & Développement - CEPED UMR 196 - Institut de Recherche pour le Développement - IRD - Lille - Hauts de France
Montant : 78 080 € - Durée : 24 mois
RESUME
Quatrième cause de mortalité par cancer chez les femmes, le cancer du col de l’utérus, dû aux papillomavirus humains (HPV) oncogènes est plus fréquent chez les femmes infectées par le VIH. Ce cancer peut-être prévenu par un dépistage précoce adapté. Dans les pays d’Afrique Sub-saharienne, où 56 % des nouvelles infections au VIH concernent des femmes, la prévention du cancer du col se fait par inspection visuelle à l’acide acétique (IVA) lors d’une examen gynécologique. Cependant, la qualité de cette technique dépend des compétences du soignant et nécessite une formation continue. Récemment l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a suggéré l’utilisation d’un dépistage par test HPV, plus performant. Il présente, de plus, l’avantage de pouvoir être réalisé en auto-prélèvement sans qu’un examen gynécologique ne soit nécessaire. Ces avantages, à priori, sont nombreux mais la mise en place d’un tel dépistage dans un contexte à ressources limitées et à haute prévalence de VIH n’a cependant jamais été explorée.
Nous nous proposons d’évaluer le processus de mise en place d’un tel dépistage, ses bénéfices et sa capacité à perdurer dans le temps. En s’appuyant sur une méthodologie mixte, ce projet évaluera la participation des femmes au dépistage lorsque cette stratégie est mise en œuvre, les facteurs influençant cette participation ainsi que la satisfaction liée au test HPV par autoprélèvement. Elle analysera également les facteurs institutionnels permettant que ce type de dépistage soit mis en place. Enfin, elle analysera l’impact économique sur le budget de la santé dans un pays à ressources humaines et financières limitées, la Côte d’Ivoire. Nous associerons questionnaires, échelles de mesures des croyances et entretiens auprès des femmes dépistées et des soignants.
Les résultats permettront d’évaluer la pertinence de ce type de dépistage dans une population de femmes infectées par le VIH et vivant en pays à moyens revenus et sa capacité d'empowerment des femmes concernées.