vih Les enjeux en Afrique

Visuel Les enjeux en Afrique

40 ans après la découverte du virus dans les années 1980, le continent africain continue de payer le plus lourd tribut à la pandémie. Sept décès sur dix y sont enregistrés.

Une situation préoccupante

En 2022, 630 000 personnes sont décédées des causes liées au VIH dans le monde, dont environ 500 000 en Afrique subsaharienne.

La situation est tout particulièrement préoccupante pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre qui enregistre un certain retard dans la riposte au VIH par rapport au reste du continent.  Si la région ne représente que 8 % de la population mondiale, elle abrite plus de 12 % des personnes vivant avec le VIH dans le monde. Et 22% de tous les décès liés au sida proviennent de cette partie du continent africain.  

Des progrès considérables ont eu lieu au cours des dernières décennies en matière de prévention, d’accès au dépistage et au traitement, notamment grâce à l’engagement des acteurs communautaires et à la mobilisation de la communauté internationale. Ces avancées ont permis un engagement des pays à mettre fin à l’épidémie pour 2030.

La stratégie des 3×95

Pour atteindre cet objectif, la stratégie des 3×95 qui guide la réponse à l’épidémie en Afrique de l’Ouest et du Centre consiste à s’assurer que 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique (enjeu de dépistage), que 95 % des personnes dépistées séropositives soient mises sous traitement antirétroviral (enjeu de la disponibilité des ressources humaines en santé) et que 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable (enjeu de la disponibilité des examens biologiques de suivi).

Malgré l’espoir suscité par le chemin parcouru et les engagements politiques, une part non négligeable des personnes concernées reste à la marge de ces avancées.

En matière de VIH pédiatrique, le décalage est préoccupant : seulement 35% des enfants sont sous traitement (comparé à 77% des adultes) et une nouvelle infection à VIH sur trois chez les enfants se produit dans cette région.

Une épidémie féminisée

Dans la région, l’épidémie est largement féminisée. En effet, les femmes et les filles constituent aujourd’hui 63% des nouvelles infections au VIH. Ce sont les inégalités socioéconomiques, les stéréotypes et les violences basées sur le genre qui sont responsables de la dynamique épidémique. Il y de forts enjeux autour de la mise en place de services adaptés à leur besoins spécifiques dans le cadre de programmes élargis à la santé sexuelle et reproductive.

Par ailleurs, l’accès aux outils de prévention, au dépistage et au traitement reste limité pour les personnes discriminées pour leur identité sexuelle ou de genre, les mettant en situation de plus grande vulnérabilité à l’infection.

Dans ce contexte, il est important de s’appuyer sur les acteurs communautaires pour maintenir la pression sur l’accès universel à la prévention et à la prise en charge dans les standards de qualité défendus de longue date par les acteurs de la lutte contre l’épidémie, incluant notamment une approche globale de la santé accessible à tous et toutes.

Le soutien de Sidaction

En Afrique subsaharienne, Sidaction soutient des associations de lutte contre le VIH/sida depuis plus de 20 ans. La première modalité de cet appui est le financement des projets via l’appel à projet international. En 2023, 30 associations bénéficient d’un soutien pour 1,6M€ euros.  Ce soutien se double d’une proposition d’accompagnement dans la mise en œuvre des projets par des actions de formations, des missions d’appui. La mise en réseau des partenaires entre eux joue aussi un rôle important pour soutenir les actions de terrain par l’échange d’expériences et de pratiques.  Aujourd’hui, 30 associations d’Afrique Subsaharienne sont partenaires de Sidaction dans 15 pays. A travers cet investissement dans l’appui aux organisations locales qui œuvrent sur le terrain, Sidaction contribue à la structuration des réponses à l’épidémie de VIH/sida dans 15 pays.

L’évolution de l’action de Sidaction en Afrique subsaharienne suit l’évolution du contexte et des enjeux liés à l’épidémie à travers le temps. Si notre organisation s’est largement investie pour l’accès aux soins et aux traitements depuis 20 ans, son action s’est renforcée ces dernières années autour des priorités régionales comme l’amélioration de la réponse au VIH pédiatrique, les besoins de santé sexuelle et reproductive, les enjeux relatifs au genre et aux droits des minorités sexuelles, la réduction des risques liés à l’utilisation de drogues et encore les enjeux liés au VIH en prison dans le cadre de programmes d’envergure menés en collaboration avec nos partenaires locaux.

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