Une nouvelle étude présentée à Melbourne (Australie) est venue démontrer que les hommes circoncis ne délaissaient pas plus que les autres le préservatif.
Trois études (http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/09/04/reduire-la-propagation-du-sida-par-la-circoncision_3470694_1651302.html) avaient montré que cette opération du prépuce réduisait de 60 % le risque de transmission du VIH (de la femme vers l’homme).
Pour cette étude, 3 000 hommes âgés de 18 à 35 ans et vivant dans la province Nyanza au Kenya ont été enrôlés. Au début de cette étude, la moitié d’entre eux a décidé d’être circoncis, les autres non. Pendant deux ans, tous les six mois, tous les participants ont été interrogés sur leur vie sexuelle. Au cours de deux années, l’activité sexuelle des circoncis et des non-circoncis a augmenté, notamment dans le groupe des 18-24 ans. Mais les pratiques sexuelles à risque ont diminué – partenaires multiples, obtention de relations sexuelles contre de l’argent ou des cadeaux -, tandis que l’utilisation des préservatifs augmentait.
La perception du risque a évolué différemment dans les deux groupes. Les hommes circoncis étaient 30 % à se considérer comme « hautement à risque » avant l’opération, et ils n’étaient plus que 14 % à se classer dans cette catégorie après. Parmi ceux qui ont décidé de ne pas être circoncis, 24 % se considéraient comme « hautement à risque » au début de l’étude et 21 % à la fin.
Mais selon l’étude, cette différence de perception ne se serait pas traduite par des comportements sexuels différents. Ce n’est pas parce que les hommes étaient circoncis qu’ils utilisaient moins le préservatif que les non circoncis. L’OMS (http://www.who.int/en/) et l’Onusida recommandent la circoncision, sur la base du volontariat, dans 14 pays de l’Est et du Dud de l’Afrique particulièrement touchés par le VIH.