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Visuel Personne sur le bord du chemin ?

« Personne sur le bord du chemin ». Ce thème de AIDS 2014 a été développé au cours de la plénière du 22 juillet au travers des axes suivants : politiques de réduction des risques chez les usagers de drogue, coïnfection tuberculose et VIH, prostitution et populations aborigènes. 

Sur le front des usagers de drogue (UDVI), le médecin vietnamien Khuat Thi Hai Oanh a présenté les défis auxquels sont confrontées les personnes usagères de drogue et souligné le risque important de contamination par le VIH ou de décès qui existe dans cette population. Résultats chiffrés à l’appui, elle a fait une convaincante plaidoirie en faveur de la réduction des risques, et appelé à la mise en place de politiques reposant sur une adhésion volontaire aux traitements de substitution. « Une mauvaise politique peut tuer un nombre massif de personnes, a souligné Khuat Thi Hai Oanh. Mais une bonne politique peut en sauver des millions. » Elle a ensuite lancé un appel aux bailleurs pour qu’ils soutiennent financièrement la réduction des risques. Le médecin a terminé en dénonçant le manque de disponibilité en naloxone (pour le traitement des overdoses) et le coût exorbitant des nouveaux traitements efficaces contre l’hépatite C, appelant à leur baisse rapide pour sauver des vies.

Concernant la coïnfection tuberculose et VIH, le professeur américain Diane Havlir a démontré l’importance d’améliorer sa prise en charge, en particulier au sein des populations clés que sont les enfants, les usagers de drogue et les détenus. Malgré de meilleurs tests de dépistage et de meilleurs traitements, un nombre encore trop important de personnes décèdent de la tuberculose, particulièrement parmi les personnes vivant avec le VIH. Ce problème de santé publique concerne les pays du Sud, mais aussi les pays du Nord. Elle a exhorté les chercheurs à permettre de réduire la durée des traitements antituberculeux, ainsi que le délai de diagnostic. « Chaque cas de coïnfection VIH/tuberculose et chaque décès évité est un succès de santé publique », a rappelé le Dr Havlir.

Daisy Nakato Namakula (Ouganda), travailleuse du sexe dans un pays où la prostitution est pénalisée et les travailleuses du sexe réprimées, a ensuite décrit la manière dont elle survivait au jour le jour et comment elle négociait avec les responsables politiques pour permettre à ses pairs de se protéger et de ne pas devenir des vecteurs de l’épidémie. Elle a appelé à une implication des personnes prostituées pour elles-mêmes et pour l’ensemble de la population.

La session a été conclue par le Dr James Ward (Australie), descendant des peuples Pitjaranda, qui travaille avec les Aborigènes et les populations des îles australiennes du Détroit de Torres depuis 1992. « Les populations indigènes sont souvent négligées, et passent entre les mailles du filet du système de santé publique, avec un risque accru d’usage de drogue et de contamination  par le VIH, a expliqué le médecin. Elles sont également plus à risque d’interaction avec des migrants provenant de pays de forte prévalence du VIH, ce qui renforce encore leur risque. » Le Dr Ward a clos sont intervention en appelant à combler le fossé en termes de santé des « populations indigènes », en particulier celles de Papouasie Nouvelle Guinée et des îles du Détroit de Torres.

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