Les fausses informations et l’exposition au risque sont en progression.
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À quelques jours du week-end du Sidaction 2025 (21, 22 et 23 mars), Sidaction publie une nouvelle enquête réalisée par OpinionWay auprès des jeunes âgés de 15 à 24 ans. Les résultats sont alarmants : idées reçues en forte progression, méconnaissance des moyens de prévention, trop faible recours au dépistage et stigmatisation persistante à l’égard des personnes vivant avec le VIH.
Si trois jeunes sur quatre se déclarent bien informés sur le VIH (76%, un chiffre en baisse de 3 points), les idées reçues et fausses informations n’ont jamais été aussi répandues, depuis le début de l’enquête en 2015 :
- 40% des jeunes pensent qu’il existe un vaccin pour empêcher la transmission du virus du sida (soit +3 pts par rapport à 2023)
- 39% pensent que l’on guérit du sida (+3 pts)
- 78% croient qu’une personne séropositive sous traitement peut transmettre le virus lors d’un rapport sexuel non protégé
- 42% des jeunes pensent que le VIH peut se transmettre par un baiser (+12 points)
- 31% en buvant dans le verre d’une personne séropositive (+6 points)
« Ces chiffres traduisent un recul inquiétant des connaissances sur le VIH et ses modes de transmissions. Avec toutes ces fausses croyances, les jeunes sont exposés à une plus grande prise de risque au début de leur vie sexuelle » alerte Florence Thune, directrice générale de Sidaction. « Par ailleurs, les discriminations demeurent un problème majeur quand on sait qu’un jeune sur deux aurait honte d’apprendre qu’il est séropositif au VIH et 6 jeunes sur 10 ne se mettraient jamais en couple avec une personne vivant avec le VIH. »
Parmi celles et ceux ayant un ou des partenaires sexuels en dehors du couple, 33% n’utilisent pas de préservatif, augmentant ainsi l’exposition aux risques. Le dépistage, bien que progressant, reste encore trop peu fréquent : seulement 36% des jeunes sexuellement actifs ont réalisé un test de dépistage du VIH dans l’année (+4 pts par rapport à 2023).
« Sept jeunes sur dix considèrent comme peu probable, voire complètement improbable, de contracter un jour le virus. C’est cette perception erronée qui entraîne une banalisation du risque. La confiance
que les jeunes déclarent avoir envers leur nouveau partenaire sexuel comme une raison pour ne pas se faire dépister ne peut pas et ne doit pas être un gage de protection » évoque Florence Thune.
Concernant les Infections sexuellement transmissibles (IST), le port du préservatif et le dépistage sont loin d’être un automatisme, mettant en péril la santé sexuelle des jeunes :
- 40% des jeunes pense que les IST sont en baisse chez les 15-24 ans, alors qu’elles sont en forte augmentation
- 38% des jeunes estiment que seules les personnes ayant une sexualité intense sont concernées par les IST
- Moins d’un jeune sur trois (29%) a réalisé un test de dépistage des IST dans l’année.
Face à ces constats, Sidaction appelle à une intensification de la prévention et du dépistage auprès des jeunes. Il est absolument nécessaire d’appliquer et de déployer le programme « Eduquer à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) » tout au long de la scolarité, dès la rentrée prochaine.
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