La guérison définitive du VIH impliquerait d’éradiquer complètement le virus de l’organisme et d’éliminer toutes les cellules infectées, celles produisant activement du virus et celles composant le réservoir, ce qui n’a pas encore été possible à ce jour. C’est pourquoi il est préférable de parler de rémission.

De quoi parle-t-on ?

La rémission consisterait à limiter les réservoirs viraux pour qu’ils puissent être contrôlés par les mécanismes de défense de l’organisme, sans prise de traitement antirétroviral (ARV).

Plusieurs cas de rémission du VIH ont été rapportés à la suite d’une greffe de cellules souches, réalisée dans le cadre du traitement d’un cancer. Cette greffe permet de reconstituer le système immunitaire, en remplaçant les cellules sanguines malades par celles d’un donneur sain. Ces donneurs avaient une particularité génétique : une mutation sur le gène du récepteur cellulaire CCR5, utilisé par le virus VIH pour infecter les cellules. Cette mutation entraine une absence d’expression du CCR5 à la surface des cellules immunitaires. Elle rend donc les personnes la possédant résistantes à l’infection par les souches de VIH qui utilisent le CCR5.

Il s’agit des patients de Berlin, de Düsseldorf, de Londres et de City of Hope, qui ne présentent plus de trace du virus depuis plusieurs années. Un autre cas de rémission a été observé chez une femme qui a reçu une greffe de cellules souches issues du sang du cordon ombilical. Ces cas restent exceptionnels et ne peuvent pas être généralisés.

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Guérison ou rémission du VIH : quel terme employer ?
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Les contrôleurs naturels

Les contrôleurs naturels (ou contrôleurs d’élite) sont des personnes qui parviennent à contrôler l’infection par le VIH sans traitement antirétroviral. Ils représentent moins de 1% des personnes vivant avec le virus.

Ces personnes ont un taux de lymphocytes T CD4 assez élevés et une charge virale modérée dès la primo-infection. Les données scientifiques tendent à montrer qu’un terrain génétique favorable (surreprésentation des protéines HLA B57 et B27) et des lymphocytes T CD8 fonctionnels jouent un rôle important dans le contrôle naturel de l’infection. Les cellules T CD8+ des contrôleurs naturels ont un programme génétique différent de celui des personnes non-contrôleuses, qui leur permet de rester fonctionnels.

Les contrôleurs post-traitement

Pour contrer la propagation du VIH dans leur corps, les personnes vivant avec le virus sont généralement sous traitement antirétroviral permanent. Toutefois, un groupe spécifique de patients, appelés « les contrôleurs post-traitement« , a réussi à suspendre leur traitement tout en gardant le virus à un niveau indétectable pendant une période prolongée.

En France, les contrôleurs post-traitement sont suivis au sein de la cohorte VISCONTI, qui comptent une trentaine de personnes. Parmi elles, certaines contrôlent la multiplication du virus depuis près de 20 ans ! Une des pistes expliquant ce contrôle prolongé après arrêt des ARV est la mise sous traitement dès la primo-infection qui aurait préservé leur système immunitaire.

Initier le traitement à quatre semaines après l’infection permettrait de contrôler le virus sur le long terme suite à l’arrêt d’un traitement antirétroviral suivi pendant deux ans, selon une récente étude menée par des chercheurs de l’Institut Pasteur et publiée dans la revue Nature Communications.

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