Identification des protéines impliquées dans l’inhibition traductionnelle d’ APOBEC3G par la protéine Vif du VIH-1 : impact sur la réplication virale
Résumé du projet
Le VIH-1 requiert de nombreux facteurs cellulaires et différentes voies de signalisation pour se répliquer. Parallèlement, les cellules humaines expriment de nombreuses protéines qui suppriment la réplication virale. Ces facteurs de restriction définissent la première ligne de défense de l’organisme. Parmi eux, les protéines APOBEC3G (A3G) et A3F, sont des désaminases de cytosines dont l’action pendant la transcription inverse du génome viral est létale pour le virus. L’activité antivirale d’A3G/3F est contrecarrée par la protéine Vif du VIH1, qui réduit considérablement leur taux d’expression et leur incorporation dans les particules virales de 3 manières différentes : (i) en les dégradant par le protéasome, (ii) en réduisant leur transcription, et (iii) en régulant négativement leur traduction. Concernant ce dernier mécanisme, nous avons récemment découvert un uORF (upstream ORF) dans la région 5’ non traduite (5’UTR) de l’ARNm d’A3G et montré son importance non seulement pour la traduction d’A3G mais également pour sa régulation par Vif. Ma demande de financement pour une 4ème année visera à finaliser mes travaux de thèse sur l’identification des partenaires cellulaires impliqués dans ce mécanisme de régulation traductionnelle et de déterminer leur importance pour la réplication virale.
1. Identifier les facteurs protéiques cellulaires requis pour l’inhibition traductionnelle. Par des techniques de pull-down des complexes ARN /protéines basées sur la capture de l’ARNm d’A3G (oligonucléotides spécifiques greffés sur des billes magnétiques), suivie d’une analyse par spectrométrie de masse, nous identifierons les facteurs protéiques cellulaires spécifiques de Vif et de l’uORF de l’ARNm d’A3G
2. Tester leur impact sur la traduction d’A3G et la réplication virale. Une fois les candidats validés, nous testerons leur impact sur la traduction d’ A3G, en présence et en absence de Vif, après sur-expression ou extinction de leur expression (siARN). Puis nous analyserons leur impact sur la réplication virale dans des cellules CD4+ dans les mêmes conditions (collaboration avec S. Gallois-Montbrun, Institut Cochin, Paris). L’ensemble de ces résultats apportera une vision nouvelle sur un mécanisme original d’inhibition traductionnelle induit par une protéine virale et permettra d’ imaginer de nouvelles stratégies d’inhibition de la réplication virale qui ciblerait spécifiquement Vif.