Du 12 au 16 mai 2025, Sidaction a organisé à Lomé (Togo) un atelier consacré aux relations entre bailleurs et organisations partenaires de Sidaction. Une initiative inscrite dans le cadre du programme TREMPLINS 2, co-financé par l’Agence Française de Développement (AFD), visant à améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec ou affectées par le VIH.
Depuis juillet 2024, Sidaction déploie le programme TREMPLINS 2, co-financé par l’AFD, sur une durée de quatre ans. Ce programme prévoit plusieurs activités de renforcement des capacités pour les organisations partenaires africaines de Sidaction, dont l’objectif général est d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et affectées par le VIH dans les pays d’intervention.
Dans le cadre de ce programme Sidaction, suite aux discussions avec ses partenaires, a souhaiter se pencher sur les contraintes imposées par les bailleurs institutionnels, souvent perçues comme un frein par les associations de terrain. En ce sens, Sidaction a prévu de travailler à la construction d’un plaidoyer sur les pratiques des bailleurs, en collaboration avec ses associations partenaires, sur la base des difficultés qu’elles rencontrent.
Mené en plusieurs étapes, ce travail de plaidoyer a débuté en octobre 2024, au travers d’une étude menée auprès des partenaires internationaux de Sidaction, ayant pour but d’identifier les principales difficultés rencontrées. Présentés lors d’un webinaire en février, les premiers résultats de cette étude ont servi de point de départ aux discussions menées à Lomé. L’atelier visait à affiner ces résultats, à dégager des recommandations concrètes et à définir les cibles et les stratégies du plaidoyer.
Faciliter le travail des acteur·rice·s de terrain
À Lomé, l’atelier organisé par le Pôle Analyse et Plaidoyer de Sidaction avait pour objectif de co-construire, avec les partenaires internationaux de Sidaction, un plaidoyer commun pour encourager les bailleurs à adapter leurs contraintes administratives, financières et opérationnelles, afin de faciliter le travail des organisations de terrain.
Tout au long de l’atelier, les participant·e·s issu·e·s de 16 organisations d’Afrique francophone ont partagé leurs expériences et identifié des pistes de solutions et des recommandations qu’iels souhaitent porter auprès des bailleurs, ainsi qu’auprès des organisations de la société civile (OSC), dans une logique de responsabilité partagée.
L’atelier a débuté par une présentation et un approfondissement de l’étude sur les relations entre les bailleurs et les associations. Cette étude a été très appréciée par les participant·e·s, qui l’ont jugée utile et pertinente, notamment dans le contexte actuel de suspension des financements américains.
Une part importante des échanges a été consacrée à la réflexion sur les solutions possibles pour faire face aux défis rencontrés par les partenaires et définir ensemble des recommandations. Les discussions ont porté sur plusieurs enjeux : la liberté d’agir des associations, la gestion des financements, les conditions de travail, la structuration des organisations, le désengagement d’un bailleur, l’évaluation et la communication avec les bailleurs.
Un document de recommandations en cours de préparation
À cette fin, un groupe de travail a été mis en place afin d’élaborer un document compilant les pratiques à adopter pour une relation idéale entre les bailleurs et les OSC, avec des recommandations adressées aux deux parties.
Deux rencontres avec l’AFD et l’Initiative ont également été l’occasion pour les associations d’échanger directement avec les bailleurs, de partager leurs difficultés et leurs réalités de terrain, de mieux comprendre les approches des bailleurs, mais aussi de favoriser une meilleure concertation entre acteur·rice·s locaux·ales.
Les prochaines étapes consisteront à poursuivre l’élaboration du document de recommandations, tout en continuant à organiser des rencontres avec les bailleurs et les OSC. Plusieurs temps forts de partage sont d’ores et déjà prévus : la présentation d’un abstract lors de la conférence ICASA en décembre 2025, ainsi que l’organisation d’un symposium à l’AFRAVIH en avril 2026, accompagné de nouvelles rencontres avec les bailleurs.
