La Food and Drug Administration (FDA) a approuvé Yeztugo®, nom commercial du lénacapavir, pour la prophylaxie pré-exposition (PrEP) contre le VIH. Ce traitement injectable, administré deux fois par an, pourrait répondre aux défis liés à la prise quotidienne de médicaments.
Yeztugo®, nom commercial du lénacapavir en usage prophylactique, devient la première PrEP injectable à longue durée d’action approuvée à raison de deux administrations par an. Développé par le laboratoire Gilead, le lénacapavir avait déjà été autorisé aux États-Unis dans le cadre du traitement du VIH chez certaines personnes vivant avec le virus.
Son extension à un usage préventif repose sur des résultats cliniques particulièrement convaincants. Lors de l’essai de phase III PURPOSE 1, mené auprès de femmes cisgenres en Afrique subsaharienne, aucune infection n’a été observée parmi les participantes ayant reçu le traitement. L’étude PURPOSE 2, qui portait sur des hommes cisgenres ayant des rapports sexuels avec des hommes ainsi que sur des personnes trans, a montré une efficacité comparable, avec seulement deux infections enregistrées sur plus de deux mille personnes.
Ces résultats positionnent le lénacapavir comme une alternative prometteuse aux schémas classiques de PrEP, fondés sur une prise orale quotidienne, souvent jugée contraignante, voire stigmatisante dans certains contextes. Cette nouvelle option pourrait renforcer l’observance, notamment dans les populations les plus exposées au virus ou chez les personnes les plus éloignés des soins.
Quelle accessibilité dans le monde ?
Le laboratoire Gilead a déjà soumis des demandes d’autorisation du Yeztugo® auprès des autorités sanitaires européennes, canadiennes, australiennes et sud-africaines. Aux États-Unis, le prix annoncé est d’un peu plus de 28 000 dollars pour un an de traitement, soit deux injections, un tarif qui suscite déjà des débats autour de l’accessibilité de cette molécule préventive.