vih Précarité et mégenrage, deux obstaces à la santé des femmes trans vivant avec le VIH

18.10.25
la rédaction
2 min
Visuel Précarité et mégenrage, deux obstaces à la santé des femmes trans vivant avec le VIH

Une étude nationale montre que, malgré une bonne efficacité globale des traitements, l’absence de couverture maladie et le manque de reconnaissance administrative du genre freinent encore la réussite thérapeutique des femmes trans séropositives en France.

Une étude française publiée dans la revue AIDS met en évidence l’impact déterminant des conditions sociales et administratives sur l’efficacité du traitement antirétroviral (ARV) chez les femmes trans vivant avec le VIH.

Réalisée entre 2020 et 2022 dans 36 services hospitaliers, l’enquête ANRS Trans&VIH a inclus 506 participantes, majoritairement migrantes (86 %, dont 83 % originaires d’Amérique latine) et souvent en situation de grande précarité.

Près d’un tiers des femmes interrogées étaient sans titre de séjour, un tiers sans logement stable et deux tiers exerçaient le travail sexuel. Si la plupart disposaient d’une couverture maladie (7 sur 10 affiliées au régime de base de l’assurance maladie, un quart affiliées à l’Aide médicale de l’État), seules 25 % avaient au moins un document administratif conforme à leur identité de genre.

Parmi les 486 participantes sous traitement depuis au moins un an, 88 % présentaient une charge virale indétectable (<50 copies/ml), témoignant d’une bonne efficacité globale des traitements. Cependant, deux facteurs structurels ressortent comme déterminants de l’échec thérapeutique : l’absence de couverture maladie (multipliant par trois le risque d’échec) et le mégenrage administratif, c’est-à-dire le fait de ne pas disposer de documents d’identité conformes à son genre, qui double ce risque.

Des inégalités qui pèsent sur la santé des femmes trans

Les chercheur·euses soulignent que ces éléments, indépendamment des facteurs médicaux, traduisent le poids des inégalités sociales et institutionnelles sur la santé des femmes trans. À l’inverse, la couverture par l’AME apparaît comme un soutien essentiel à la réussite thérapeutique.

L’étude rappelle la nécessité de politiques publiques plus inclusives, facilitant l’accès aux droits sociaux et la reconnaissance légale du genre, conditions clés pour garantir une prise en charge efficace et durable du VIH au sein de cette population encore largement discriminée. 🟥

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