Sidaction positionné parmi les premiers bailleurs privés de la lutte contre le VIH 
Selon le dernier rapport annuel de Funders Concerned About AIDS (FCAA), le montant du soutien privé à la lutte contre le VIH a progressé en 2023. Sidaction confirme son rôle important, se positionnant parmi les cinq premiers bailleurs de fonds mondiaux de la lutte contre le VIH en Afrique de l’Ouest et centrale.
En 2023, les financements « philanthropiques » [i] mondiaux destinés à la lutte contre le VIH ont atteint un niveau record : 722 millions de dollars ont été versés, soit une augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre, issu du dernier rapport annuel de Funders Concerned About AIDS (FCAA), Philanthropic Support to Address HIV and AIDS, reflète un engagement croissant du secteur privé dans un paysage mondial marqué par une forte baisse des financements publics de l’aide au développement.
Si la hausse du financement privé constitue une bonne nouvelle, elle ne saurait masquer les signaux d’alerte émis par de nombreux acteurs de terrain, ainsi que par de grandes institutions internationales. L’organisation FCAA elle-même le rappelle : les réductions successives de l’aide publique décidées en 2025 pourraient, si elles se poursuivent, entraîner jusqu’à 2,9 millions de décès évitables liés au VIH d’ici à 2030, selon une étude publiée dans The Lancet HIV.
Plusieurs pays historiquement engagés ont en effet drastiquement réduit leurs aides publiques en 2025. Les États-Unis ont interrompu, en début d’année, la majeure partie de leurs financements internationaux, avec des conséquences immédiates sur le terrain. Le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas ont eux aussi annoncé d’importantes coupes budgétaires. Cette tendance fragilise les systèmes de santé communautaires, met en péril l’accès à la prévention et complique la continuité des soins.
Sidaction, 9e financeur mondial
Dans ce contexte, la philanthropie apparaît comme un levier de stabilisation essentiel. Bien que minoritaire en volume — elle représente environ 2 % de la réponse mondiale, souligne le rapport — elle permet à de nombreuses structures de maintenir leurs actions, en particulier auprès des populations les plus exposées ou marginalisées.
Parmi les 706 bailleurs de fonds privés analysés dans le rapport, Sidaction figure en 9e position, avec près de 6,9 millions de dollars versés en 2023 (en hausse de 9 % par rapport à 2022), au travers de 199 subventions. C’est le seul acteur français classé parmi les dix premiers financeurs mondiaux.
Sidaction concentre une part importante de ses financements en Afrique de l’Ouest et centrale, où elle figure en 2023 parmi les cinq principaux financeurs identifiés dans le rapport FCAA. Une région où le financement global a pourtant reculé de 10 % l’an dernier, alors même que les nouvelles infections y progressent. Le soutien apporté par Sidaction à des programmes communautaires, de prévention, de soins et d’accompagnement s’inscrit dans une dynamique de terrain, fondée sur la proximité avec les associations locales.
[i] Financements non étatiques, d’initiative privée.
