Lancé avant la Conférence scientifique sur le sida IAS 2025, qui se tient à Kigali du 13 au 17 juillet 2025, le dernier rapport de l’ONUSIDA fait le point sur les derniers chiffres de l’épidémie. Il pointe également les menaces de reprise massive des contaminations en cas d’arrêt définitif du Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida (PEPFAR).
Des décennies de travail acharné et de solidarité ont permis de réduire le nombre annuel de nouvelles infections par le VIH et de décès liés au sida à leur niveau le plus bas depuis plus de 30 ans.
En 2024, dans son dernier rapport Le SIDA, la crise et le pouvoir de transformer, l’ONUSIDA estime que 1,3 million de personnes ont contracté le VIH, soit 40 % de moins qu’en 2010. En Afrique subsaharienne, cette baisse atteint 56 %, la région regroupant la moitié des nouvelles infections mondiales en 2024.
Cinq pays — principalement en Afrique subsaharienne — sont en bonne voie pour atteindre une réduction de 90 % des nouvelles infections d’ici 2030 par rapport à 2010.
Le nombre annuel d’enfants infectés par transmission verticale a chuté à 120 000, soit une baisse de 62 % depuis 2010, atteignant son niveau le plus bas depuis les années 1980.
Au total, les programmes de prévention de la transmission mère-enfant ont permis d’éviter près de 4,4 millions d’infections chez les enfants entre 2000 et 2024.
Une Baisse de 54 % des décès
En 2024, environ 630 000 décès liés au sida ont été enregistrés, un chiffre stable, mais en baisse de 54 % par rapport à 2010 grâce notamment à l’accès massif au dépistage et aux traitements. Les décès pédiatriques liés au sida sont passés de 240 000 en 2010 à 75 000 en 2024.
À l’échelle mondiale, en 2024, environ 77 % des 40,8 millions de personnes vivant avec le VIH avaient accès à un traitement antirétroviral, et 73 % avaient une charge virale supprimée — un immense progrès de santé publique.
En Afrique subsaharienne, qui concentre plus de 60 % des personnes vivant avec le VIH, l’accès au traitement a permis une hausse de l’espérance de vie de 56,5 ans en 2010 à 62,3 ans en 2024.
Les projections de l’ONUSIDA montrent que l’arrêt définitif du soutien du PEPFAR (le Plan d’urgence du Président des États-Unis pour la lutte contre le sida) pourrait entraîner plus de 4 millions de décès supplémentaires liés au sida et plus de 6 millions de nouvelles infections d’ici 2030. 🟥