vih Comprendre la mortalité élevée chez les enfants exposés mais non infectés par le VIH

29.04.24
Simon Fretel
2 min
Visuel Comprendre la mortalité élevée chez les enfants exposés mais non infectés par le VIH

Le suivi médical pendant la grossesse permet aux femmes enceintes vivant avec le VIH de ne pas transmettre le virus à leur nouveau-né. Cependant le taux de mortalité reste plus élevé chez ces enfants exposés au VIH sans être infectés.

Dans une récente étude publiée dans la revue scientifique Nature [i], une équipe de l’Université de Londres a cherché à comprendre pourquoi les enfants exposés au VIH mais non infectés ont un taux de mortalité plus élevé que les enfants non exposés au VIH. Pour cela, les chercheurs ont analysé les données d’une étude menée au Zimbabwe.

Les résultats montrent que l’inflammation chez la mère, mesurée par des protéines spécifiques, est associée à un risque accru de mortalité infantile, en particulier chez les nourrissons exposés au VIH. De plus, la présence d’un virus opportuniste (CMV) chez la mère pendant la grossesse est également liée à un risque plus élevé de décès chez les nourrissons. Ce virus, répandu en Afrique sub-saharienne touche particulièrement les personnes immunodéprimées dont celles vivant avec le VIH.

L’équipe de recherche a aussi mesuré que les nourrissons exposés au VIH avaient des niveaux plus élevés de certaines protéines associées à l’activation du système immunitaire, ce qui pourrait les rendre plus vulnérables aux infections. Ils ont également observé que les différences dans le système immunitaire étaient plus marquées chez les garçons, plus sensible à l’infection CMV que chez les filles, plus sensibles à l’inflammation.

Cette étude montre que l’environnement immunitaire pendant la grossesse chez les femmes séropositives influence le développement immunitaire de leurs enfants et ce, de manière différente selon le sexe. Si le risque de transmettre le VIH est limité grâce au traitement et au suivi généralisé, l’impact du VIH sur le système immunitaire joue un rôle important dans le développement de l’enfant.

Ces nouveaux résultats soulignent l’importance de comprendre les mécanismes immunologiques sous-jacents chez les nourrissons exposés au VIH et de prendre en compte le sexe dans l’évaluation des risques et des interventions.

Agissez
Pour lutter contre le VIH/sida
Je donne
45€

Pour informer
24 personnes
sur le dépistage.

Faire un don
hearts

Pour contribuer à lutter contre le VIH

Nos actus

Toutes les actus
Restez informés En vous inscrivant à la newsletter
Vous acceptez que cette adresse de messagerie soit utilisée par Sidaction uniquement pour vous envoyer nos lettres d’information et nos appels à la générosité. En savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Partagez,
likez,
tweetez
Et plus si affinités