vih I=I : encore trop méconnu dans le monde

30.07.22
Nicolas Gateau
3 min

Alors que les études s’empilent, confirmant à chaque fois que les personnes vivant avec le VIH avec un charge virale indétectable ne transmettent pas le virus, un E-poster présenté à lors de la conférence international sur le sida (AIDS 2022) pointe la méconnaissance du I=I chez HSH en Asie.

Présentés en amont de la conférence mondiale sur le sida AIDS 2022, les résultats finaux de l’étude PARTNER 2 ont confirmé une nouvelle fois qu’il n’existe aucun risque de transmission sexuelle d’une personne vivant avec le VIH (PVVIH) avec une charge virale indétectable. Malheureusement, bien que prouvé par de nombreuses études, le principe Indétectable = Intransmissible (I=I, U=U en anglais) n’est pas toujours pas suffisamment connu au niveau mondial. 

Présenté dans un E-poster lors de la conférence, une vaste enquête menée par le Dr Benjamin Bavinton (Université de Nouvelle-Galles du Sud en Australie) et son équipe auprès d’hommes gays et bisexuels dans cinq pays asiatiques a révélé que les deux tiers des hommes gays et bisexuels n’étaient pas conscients de I=I.

Sur les 15 872 hommes gays et bisexuels recrutés sur Internet entre mai 2020 et Janvier 2021 au Japon (7452), au Vietnam (4663), en Thaïlande (1566), en Indonésie (1342) et en Malaisie (849) seuls 36 % de l’échantillon connaissaient I=I, tandis que 45 % n’en avaient jamais entendu parler. Des chiffres préoccupants qui amènent le chercheur à préciser dans la conclusion de son poster que « [Cette situation] diminue les chances de mettre fin à la stigmatisation vécue par les personnes vivant avec le VIH ».

Deux tiers des hommes gays et bisexuels ne connaissent pas I=I en Asie

Environ 7 % de l’échantillon vivaient avec le VIH, 46 % étaient séronégatifs et les hommes restants n’étaient pas au courant de leur statut. La connaissance de I=I variait selon les pays (Indonésie 28 % ; Japon 41 % ; Malaisie 40 % ; Thaïlande 33 % et Vietnam 30 %) et selon le statut VIH (séropositif 76 % ; séronégatif 44 % ; et statut inconnu 22 %).

Parmi les hommes vivant avec le VIH, ceux qui suivaient un traitement et étaient indétectables lors de leur dernier test étaient plus de deux fois plus susceptibles d’être conscients de I=I. Parmi les autres facteurs fortement associés à la sensibilisation à I=I figuraient notamment la formation universitaire et le fait de déclarer des rapports sexuels anal sans préservatifs.

Chez les hommes séronégatifs, la connaissance de I=I était associée au fait de prendre actuellement la PrEP, d’avoir passé un test de dépistage du VIH au cours de l’année précédente et de déclarer avoir eu des rapports sexuels avec plus de dix partenaires masculins au cours de l’année précédente.

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