vih Essai DUETTO : pas d’allègement 4 jours sur 7 en bithérapie

07.06.23
Nora Yahia
2 min

L’ANRS a dévoilé les résultats de son essai DUETTO évaluant la non-infériorité, en traitement de maintien, d’une bithérapie prise quatre jours sur sept au lieu d’une prise quotidienne. Ces données montrent que la prise d’une bithérapie quatre jours sept n’est pas aussi efficace qu’une prise sept jours sur sept.

Depuis l’apparition de l’AZT suivi des trithérapies quelques années plus tard, les traitements contre le VIH ont énormément évolué. Ces dernières années, des stratégies de simplification et d’allègement thérapeutiques ont été mises en place pour réduire le poids des traitements pour les personnes vivant avec le VIH. Cet allégement passe notamment par la réduction du nombre de molécules par prise (d’une trithérapie à une bithérapie) ou la réduction du nombre de prises par semaine.

En 2017, l’ANRS lance l’essai QUATUOR, pour évaluer l’efficacité en traitement de maintien de la trithérapie prise quatre jours sur sept au lieu d’une prise quotidienne. Les résultats publiés en 2022 montrent que ce régime intermittent n’est pas inférieur à la trithérapie quotidienne en ce qui concerne le maintien de la suppression virale et la tolérance. C’est une bonne nouvelle pour les personnes vivant avec le VIH qui, sous contrôle médical, peuvent alléger leur traitement et gagner en confort.

En 2021, l’ANRS lance un nouvel essai évaluant cette fois la non-infériorité d’une bithérapie prise quatre jours sur sept comparée à une bithérapie en continu, toujours chez des personnes vivant avec le VIH en succès virologique. Les 433 participants sous traitement depuis 12 ans, présentaient une charge virale contrôlée depuis neuf ans en moyenne. Ils ont été séparés en deux groupes : l’un recevant la bithérapie (Dolutégravir / Lamivudine ou Dolutégravir / Rilpivirine ou Darunavir/r / Lamivudine) quatre jours sur sept et l’autre quotidiennement. 

Malheureusement les résultats à 48 semaines montrent que cette bithérapie intermittente n’est pas aussi efficace qu’une prise en continu. En effet, 94.5% des participants ayant reçu la bithérapie quatre jours sur sept ont une charge virale indétectable contre 96.3% des participants sous prise quotidienne. Toujours dans le groupe sous bithérapie intermittente, huit participants sur 219 ont présenté une charge virale détectable (plus de 50 copies/ml) à deux reprises en un mois. Au contraire, aucun échec virologique n’a été observé chez les participants sous bithérapie en prise continue. Ces données ne permettent donc pas de recommander la bithérapie quatre jours sur sept en allégement thérapeutique. 

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